Amulette de Thot ibiocéphale (à tête d'Ibis)

Patron des scribes et des fonctionnaires, figure centrale du panthéon égyptien, Thot préside à toutes les opérations intellectuelles. Il est aussi le Magicien par excellence. Enfin, en tant que dieu patronnant les hiéroglyphes et les chiffres, «il est celui qui contrôle le temps ». Thot peut également revêtir l'aspect d'un homme ibiocéphale (à tête d'ibis) voire celui d'un babouin assis ou d'un ibis. A l'époque ptolémaique, Thot est assimilé à Hermès, grand dieu grec qui présidait aux échanges et guidait les âmes dans l'au-delà sous l'épiclèse l'épithète cultuelle) de « psycho pompe ».

Les amulettes s'observent en Egypte à date très ancienne. Sous l'Ancien Empire, elles revêtent principalement une forme animale ou symbolique - le signe ankh, image de vie éternelle. l'oeil oudjat, synonyme de plénitude. Le pilier djed, amulette osirienne, épine dorsale du dieu, matérialise la stabilité : le noeud (tit) d'Isis, représentant un noeud de ceinture, est traditionnellement façonné dans du jaspe rouge, symbole du sang et des savoirs magiques de la déesse. 

A partir du Nouvel Empire, l'importance des amulettes va croissant et culmine à la Basse Epoque. Les principales figures du panthéon égyptien sont à cette date largement illustrées. Les amulettes étaient portées au cou, suspendues par une bélière et étaient alors investies d'une valeur prophylactique (qui repousse les maladies). Elles faisaient partie également du trousseau funéraire, glissées entre les bandelettes de la momie, posées à un endroit précis du corps, elles véhiculaient une énergie positive. Outre la figure du Scarabée ailé, symbole de renaissance, Isis, sa soeur Nephtys, la magicienne et les quatre fils d'Horus appartiennent aux types usuels.