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Zoom

Zoom sur la collection de dix-huit lithographies

29 avril 2011
Galerie de Mignard

La Fondation Calvet a acquis en avril 2007, un recueil de dix-huit lithographies représentant les amours de Thèagènes et Chariclée, sujet historique ; publié en grec par Héliodore, Phénicien d'Emèse, dessinées d'après les tableaux originaux par M. Drouillère, peintre d'histoire, auteur de frontispice

Cet ouvrage, conservé à la livrée Ceccano, porte la cote Bibliothèque Ceccano Est. Fol.222.

Vous pouvez le découvrir avec les images ci-dessous ou en vous rendant à la livrée Ceccano.

AVANT-PROPOS

La lecture du Roman grec des Amours de Théagènes et Chariclée inspira au célèbre MIGNARD le dessein de fixer sur la toile leurs intéressantes aventures. L'éditeur croit bien mériter de MM. les souscripteurs en leur donnant une esquisse qui les amènera successivement à l'explication des dix-huit lithographies, composant cet Album, et coloriées d'après les tableaux originaux.

Persine, reine d'Ethiopie ne pouvait se lasser d'admirer dans son appartement, un tableau qui représentait Andromède attachée sur le rocher où elle devait être dévorée par un monstre marin. La beauté de cette infortunée princesse frappa tellement l'imagination de la reine, qu'elle conçut après dix ans de mariage, et mit au monde une fille, dont la couleur rendant sa vertu suspecte à Hydaspe, son époux, pouvait l'exposer à une mort ignominieuse. Le soin de sa réputation et la certitude de subir un supplice non mérité, étouffèrent dans son coeur la tendresse maternelle, et elle fit passer pour mort le premier fruit de son hymen. Elle enveloppa sa fille de lange, la couvrit de bijoux précieux, l'entoura d'une bandelette sur laquelle était tracée l'histoire de sa naissance et l'abandonna ainsi à sa fortune.

Sisimithrès, l'un des Grands de la cour, trouva cette innocente créature, la prit dans ses bras et l'emmena dans une de ses terres. Il la remit entre les mains de ses pasteurs auxquels il recommanda le secret et garda tous les objets qu'il avait trouvés sur elle. Sept ans après, ce seigneur ayant été nommé ambassadeur près du satrape d'Egypte, prit avec lui l'être infortuné qui lui devait sa conversation. Peu de temps s'était écoulé depuis son arrivée à Catadupes, lorsque Sisimithrès fit la connaissance de Chariclès, prêtre d'Apollon, qui voyageait pour s'instruire, et se distraire des chagrins que lui causait la perte de son épouse et d'une fille qu'il chérissait tendrement. Ayant appris que Chariclès se disposait à retourner dans la Grèce, sa patrie, il l'engagea d'y conduire la jeune princesse, proposition qui fut acceptée par le prêtre d'Apollon.

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