Extrait du testament d'Auguste LAJARD

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Legs d'Auguste LAJARD, 1901


Auguste LAJARD, ancien adjoint au Maire d'Avignon, ancien président du tribunal de commerce d'Avignon, y décédé le 13 avril 1901. - Legs de son hôtel, de 100.000 francs et d'objets d'art. Son testament public en date du 26 juin 1898 stipule :

"Je laisse au Musée Calvet la maison que je possède à Avignon, rue Joseph-Vernet, n° 83, avec toutes ses appartenances et dépendances, sans aucune exception ni réserve, y compris la chapelle, en un mot tous les bâtiments, jardins et terrains compris entre la rue Joseph Vernet et la rue du Collège d'Annecy, le tout pour servir si possible, à l'installation des collections et de la bibliothèque Requien, récemment déménagée de l'immeuble Saint-Martial.

"Je désire que cet immeuble soit géré par les exécuteurs testamentaires de Calvet conformément aux dispositions contenues dans le testament de ce dernier, sans que jamais la Ville d'Avignon puisse s'approprier, sous quelque prétexte que ce soit, tout ou partie de cet immeuble, ou s'immiscer d'une façon quelconque dans son administration.

"Je lègue également tout le mobilier contenu dans le dit immeuble, tableaux, glaces, sans aucune exception ni réserve ; de plus, pour faciliter et permettre l'installation du Musée Requien dans la maison que je lègue ci-dessus, je laisse au dit Musée Calvet, et sous les mêmes conditions que celle ci-dessus stipulées, une somme de cent mille francs ; la dite somme de cent mille francs sera employée par les exécuteurs testamentaires de Calvet à tous aménagements et au paiement de tous frais."

Dans un autre testament public du 2 janvier 1899, A. Lajard a modifié le legs de son mobilier en le partageant entre le Musée Calvet, pour tout ce qui avait une valeur artistique, et l'hôpital Sainte-Marthe, pour le reste.
Par un codicille en la forme olographe en date du 13 octobre 1900, les susdites dispositions ont été confirmées, sous la conditions suivante :

"Si la Ville d'Avignon tentait de se faire envoyer en possession, pour le compte du Musée Calvet, des legs que j'ai fait à cet établissement, ces legs seraient radicalement nuls."
Acceptation autorisée par décret en Conseil d'État du 9 décembre 1905.