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Papyrus

 lIIème Période intermédiaire

Son état de conservation est assez médiocre, avec d'importantes lacunes. Aucune information d'archive ne permet d'expliquer à quel moment il a été scindé en deux parties. A 68 a est contitué de cing fragments, et A 68 b de six, plus ou moins jointifs ; les quelques lacunes affectant certaines jonctions ne mettent pas en question la bonne position de ces morceaux les uns par rapport aux autres. 
En revanche, on peut se demander si le classement a-b, qui suppose un ordre de lecture, n'est pas à reconsidérer. La fin de la partie a expose en effet sur trois colonnes le nom et la titulature du défunt, deux informations qui ont toutes raisons de clore ici le document en raison de sa nature et de sa structure. En de très nombreux endroits, les pigments (notamment bleus) qui coloraiernt textes et figures ont disparu. La vision de l'ensemble n'en gagne pas en clarté, mais les éléments subsistants montrent une qualité iconographique d'une grande finesse. Le papyrus est à rattacher à un genre bien connu de documents définis non sans abus comme "papyrus mythologiques", généralement caractérisés par une iconographie luxuriante, très souvent originale, dont la riche teneur symbolique rappelle celle de nombre de sarcophages contemporains de la llIe Période intermédiaire. 

A l'occasion, elle s'inspire aussi de l'illustration du Livre des Morts. Dans le manuscrit d'Avignon, pas d'espace resté vierge ; la quasi totalité de la surface est occupée par des représentations figurées peintes, et le peu de texte que l'on y observe se limite essentiellement à quelques sobres légendes. 

Scène lIl 

Plutôt bien conservée, on y voit une déesse debout, vêtue d'un long pagne, à tête de vautour, tenant par la main d'une part le défunt, d'autre part un dieu à tête de félin. 
Elle est définie comme « la maitresse de force, aux visages nombreux, qui préside à la tombe». Surmonté de cinq colonnes de hiéroglyphes exposant ses noms et titres, le défunt, la tête surmontée d'un cône et d'un bouton de lotus, tient dans la main gauche un bâton rituel dont le renflement terminal, marqué par un fin quadrillage, est coiffé d'une fleur de lotus. La représentation en semble assez rare. 

Précédant la déesse , mais la tête retournée dans sa direction, le dieu à tête de félin, debout (chairs peintes en vert, pagne court), tient dans sa main droite un objet indéfinissable. 

Au-dessus de lui, une légende le définit comme « le maitre de l'Occident, le dieu grand maître de la terre sacrée».

Sous son bras droit, quelques hiéroglyphes, disposés en sens inverse des précédents, exposent le nom de Ouadjyt, suivi de quelques signes incompréhensibles et qui devait probablement légender une figure aujourd'hui perdue. ...

F. R. H

Présentation de l'œuvre

Date

 lIIème Période intermédiaire

Lieu

Thèbes

Caractéristiques

Matières

Conservation dans un cadre  22,4x 104,5 cm

Données spécifiques

Numéro d'inventaire

A68b

Musée d'accueil
Musée Calvet
Provenance

Achat de L'institut Calvet à Lunel en 1823

Bibliographie et expositions

Bibliographie

Fastueuse Egypte
Sous la direction d'Odile Cavalier

Catalogue de l'exposition - 25 juin au 14 novembre 2011.
Avec la collaboration scientifique de Jean-Claude Goyon et Lilian Postel, 
Paris, Editions Hazan, 2011

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